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MAISON MENEAU

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La Maison Meneau est un artisan siropier pionnier de la bio, ancré depuis 1879 dans notre région avec pour mot d’ordre le plaisir du goût et une éthique qui se traduit par des actions concrètes.

Cette entreprise familiale nous a confié la rédaction d’une série d’articles pour son blog intitulé « Le Carnet », avec l’enjeu de valoriser son positionnement et ses engagements à la fois auprès des consommateurs mais aussi des pros.

L’occasion de croiser des sujets à enjeux en lien avec la RSE mais aussi des sujets conso plus ludiques, tout en valorisant le supplément d’âme de cette fabrique à la fois authentique et innovante. 3 exemples à découvrir :

Faire bouger les lignes… de production, en faveur du réemploi !
Au-delà du bio, il y a la Bio +
Entre recyclage et réemploi, le verre est un champion !

Mockup Meneau

Faire bouger les lignes… de production, en faveur du réemploi !

Le verre est l’un des matériaux les plus facilement recyclables, mais ce processus est loin d’être le moins énergivore. Recycler le verre c’est bien, le réemployer c’est encore mieux ! Chez Meneau, l’écoconception est pensée dans son ensemble, jusqu’à la réutilisation du produit à sa fin de vie. La consigne se développe auprès des producteurs et fait son grand retour chez les consommateurs, grâce à l’appui d’acteurs locaux et nationaux. Puisque le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, la Maison Meneau s’engage dans la démarche du réemploi, en s’entourant d’acteurs de la filière pour adapter ses processus au sein de son usine.

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Une chaîne de production à réinventer !

Si la Maison Meneau préfère aujourd’hui opter pour le réemploi de ses bouteilles en verre, c’est qu’il s’impose comme une évidence, un choix logique qui s’imbrique parfaitement dans toute la démarche environnementale et éco responsable – véritable ligne conductrice – suivie par l’ensemble des équipes. 

Bien qu’entrant dans la suite logique des choses, la mise en place du réemploi des bouteilles en verre représente un projet important qui implique de nombreux changements, notamment au niveau de la ligne de production.

Un éventail d’éléments sont à prendre en compte, pour ne pas altérer les propriétés du verre au moment de sa récupération, de son lavage et de son ré embouteillage : les formats des bouteilles, le taux de casse, l’étiquetage des contenants… La transition vers la consigne ne s’effectue donc pas en un claquement de doigts et nécessite un réel accompagnement et réflexion en amont.

Dans l’usine Meneau, une multitude d’essais ont dû être réalisés, de nombreuses adaptations ont dû être opérées avant d’effectuer le passage vers le réemploi de certaines bouteilles. C’est le volume de contenant 75cl qui a finalement été sélectionné en premier. Couvrant une part conséquente de la gamme proposée par la Maison, il a permis aux équipes de tester et de mettre en place cette nouvelle partie du procédé de fabrication sur un large panel de sirops et boissons : les sirops Meneau, les boissons FIZZ, les bières de la brasserie LALUNE…

L’étiquetage des bouteilles a également été adapté pour répondre au mieux aux exigences du centre de récupération. En effet, l’étiquette nécessite une technicité particulière, tout comme son application réalisée grâce à une colle spécifique, résistante… mais pas trop, permettant son décollage de manière plus simplifiée au moment du lavage !

Si le processus est aujourd’hui lancé et que le réemploi fait à présent partie intégrante du cycle de vie des produits de la Maison Meneau, il a pour vocation de se développer et d’évoluer dans les années et mois à venir pour s’étendre sur une partie encore plus importante de la gamme. Plusieurs expérimentations en interne sont en cours sur les lignes de production, afin de tester les potentielles nouvelles bouteilles réemployables (25cl, 50cl…).

En route avec la filière réemploi !

Si trier et recycler ses déchets sont aujourd’hui des habitudes ancrées dans les foyers français, le réemploi quant à lui s’inscrit dans les enjeux de consommation plus responsables auxquels aspirent de plus en plus de producteurs, distributeurs et consommateurs. L’offre de produits commercialisés dans des contenants ré employés ne cesse d’augmenter et devrait progressivement atteindre « 10% des emballages mis en marché en 2027 », d’après les objectifs définis par la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire). L’ensemble des opérateurs de la filière partage ainsi un objectif commun : généraliser cette pratique. Pour cela, de nombreux organismes, associations, groupements, viennent accompagner les acteurs du marché pour les aider dans leur transition.

En faisant le choix d’intégrer cette filière en réutilisant certains de leurs contenants, la Maison Meneau obtient aujourd’hui une labellisation de ses bouteilles, visible sur ses produits dans les différents points de vente. Cette certification c’est Bout’ à Bout – un des pionniers dans les projets de relance de la consigne en France – qui aide les producteurs comme Maison Meneau à l’obtenir en s’engageant auprès d’eux dans tout le processus de mise en place. 

Cet accompagnement essentiel s’opère en plusieurs étapes et débute par la réalisation d’un diagnostic effectué en amont de la phase de test réalisé sur la ligne de production de l’usine. L’étude initiale de faisabilité permet de balayer l’ensemble des critères techniques, logistiques à prendre en compte pour passer en « mode réemploi ». Il s’agit par la suite d’identifier les contenants adaptés et réutilisables, en se basant sur la gamme standard nationale, pour sélectionner les produits certifiables. De la solidité du verre, à la vérification des étiquettes, en passant par les contenus des bouteilles… chaque élément est passé au peigne fin pour définir la solution la plus adaptée au processus de production.

 Sur l’ensemble des bouteilles Meneau issues du réemploi et disposant ainsi de ce certificat, on retrouve aujourd’hui le pictogramme national du remploi, symbole d’un engagement complet dans l’éco conception.

En embrassant le remploi du verre, la Maison Meneau s’engage sur la voie d’un avenir plus vert et plus durable. Cette pratique simple mais puissante a le potentiel de transformer les habitudes de production mais aussi d’achat, en diffusant un message clair et direct « Rapporter pour réemployer », valorisant en parallèle la préservation des ressources de notre planète. L’opportunité est ainsi offerte aux consommateurs d’adopter la consigne dans leur quotidien. Le producteur de sirops éco-conçus contribue – à son échelle – à la création d’un monde où la durabilité est au cœur de tout ce que nous faisons, produisons, consommons…

Au-delà du bio, il y a la Bio +

Nous sommes des artisans du goût. Mais pas n’importe lequel et pas à n’importe quel prix… Nos boissons sont authentiques, bio-éthiques, elles respectent la planète, ceux qui les dégustent et ceux qui les produisent. Ce sont bien plus que des boissons !

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Les pionniers bio des années 90

« Notre père a fait de la bio avant la bio, c’est-à-dire qu’il avait fait le choix de produits naturels de qualité, pour le goût, explique Vincent Lassalle Saint-Jean. En toute logique, nous sommes passés au bio certifié, par passion et par militantisme. Mais nos produits ne sont pas seulement bio : ils sont aussi responsables, reflets d’un engagement solidaire et équitable. Les sirops sont économiques car concentrés, écologiques avec peu d’emballage, conditionnés en bouteilles de verre et ils ont un impact carbone très faible.»

Son frère Philippe se souvient du tournant pris dans les années 90 : « Nous découvrons alors un univers que nous ne connaissions absolument pas, mais qui nous interpelle. On décide donc de se lancer dans le bio en suivant le cahier des charges demandé. Pour cela, nous avons tout repris à zéro : trouver les fournisseurs, adapter nos méthodes de fabrication, nos emballages, etc. »

Dès 2004, la Maison Meneau est leader dans la distribution de sirops bio en magasins spécialisés et n’a cessé d’innover depuis avec les prêts-à-boire bio, tels que jus de fruits, smoothies, thés glacés ou encore les boissons pétillantes aux fruits FIZZ.

Des boissons bio-éthiques autour du plaisir du goût

Le goût, c’est une culture familiale chez Meneau. Ici, on ne transige pas avec la qualité des produits et des matières premières. Le sucre et les fruits doivent être bons et biosourcés. Pour assurer un niveau homogène et durable, nous avons investi dans l’approvisionnement de matières agricoles régionales auprès des producteurs bio locaux. Un exemple ? Depuis 2018, nous achetons directement nos pommes à un agriculteur du Lot-et-Garonne. Jus de pruneaux, de carottes, de tomates, de kiwi, de raisin rouge et de raisin blanc proviennent également de petites exploitations de la région Nouvelle-Aquitaine !

Voici une autre illustration de notre démarche d’amélioration continue en faveur du goût : la mise au point d’un pur jus de poire, à la place d’un classique nectar. Pourquoi préférer produire un jus de poire, techniquement plus exigeant ? Réponse de Charles de Jaham, Responsable commercial : « Parce qu’il est moins transformé que le nectar. Sa saveur est plus subtile, sans ajout de sucre. »

« Bio ne veut pas dire commerce équitable »

Chez Meneau, on parle de bio-différence ou aussi de Bio +. Qu’est-ce que c’est au juste ? 

Philippe : « Ces termes traduisent notre état d’esprit : nous souhaitons aller toujours plus loin pour préserver l’Homme et la planète. Je vous donne quelques exemples concrets qui illustrent la Bio + : dans le produit transformé, nous pouvons introduire jusqu’à 5 % de composant non bio. Malgré cette tolérance, j’ai choisi de mettre du jus de citron qui est plus cher, à la place des 5 % autorisés d’acide citrique. De la même façon, bio ne veut pas dire commerce équitable. Ce sont deux cahiers des charges différents. Pourtant nous avons décidé de les lier dans nos relations avec nos producteurs, qui respectent des conditions de travail et de rémunération responsables. »

En charge de la R&D et des certifications, Laure Jimenez reçoit chaque année les auditeurs de l’organisme indépendant Ecocert. Ils viennent évaluer l’entreprise selon les critères du label Fair For Life, qui est le référentiel d’attestation pour le commerce équitable et les filières responsables. « Nous le couplons avec l’audit RSE For Life, pour être également certifiés sur nos pratiques RSE. » Lire notre article RSE

Le label Fair For Life (FFL) propose une juste rémunération à tous les acteurs de la chaîne de valeur, et participe au développement économique et social des villages. Grâce à Fair For Life, Maison Meneau finance des projets équitables liés à la filière sucre de canne roux bio équitable d’Amérique du Sud. Laure : « Nous versons des primes pour contribuer au creusement d’un puits ou à la construction d’une école. La transparence sur l’utilisation des fonds FFL est totale. L’objectif est de mettre en place des actions locales, au profit des producteurs et de leur qualité de vie. »

Fiers de notre biodifférence

Si quelqu’un mesure parfaitement ce positionnement exigeant et singulier, c’est Charles de Jaham, Responsable Commercial. Son expérience passée dans les plus grands groupes, tels qu’Unilever ou Coca-Cola, lui a donné envie… de trouver une entreprise à taille humaine avec des engagements forts. Arrivé chez Meneau en 2020, il gère l’ensemble des réseaux de distribution. Au contact des grands comptes comme des petits clients, des réseaux de vente spécialisés dans la bio comme des cafés-hôtels-restaurants, il défend cette bio-différence : « J’explique à tous mes interlocuteurs notre concept de Bio +, qui va bien au-delà de l’agriculture biologique. Nous signons par exemple des contrats avec nos producteurs de fruits sur 3 ans. Cet accord leur garantit une stabilité de revenus dans la durée, ce qui leur permet d’investir plus facilement. »

Si les réseaux spécialisés dans la vente de produit bio sont très sensibles aux engagements RSE et éthiques de la marque, les cafés ou restaurants adhèrent plus à la dimension artisanale de Maison Meneau, remarque Charles. « La qualité gustative de nos produits est essentielle, ainsi que le fait de fabriquer des boissons françaises et bio. Par rapport à des grands groupes qui rachètent des PME sans forcément le dire, Maison Meneau affiche fièrement sa bio-différence mais aussi son identité. Nous avons une histoire, des valeurs et un fonctionnement agile. Nous sommes comme un petit bateau, qui peut virer de bord rapidement et s’adapter. Cette souplesse est appréciable et appréciée. »

Entre recyclage et réemploi, le verre est un champion !

Peu de matériaux présentent autant de qualités que le verre : imperméable, neutre en goût, protecteur pour tout ce qu’il contient, idéal pour conserver sans dénaturer, s’adaptant à toutes les formes… Stop ou encore ? Encore, car si le verre fait figure de champion parmi les types d’emballages, c’est aussi pour ses capacités à être recyclé ou réutilisé.

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Recette pour fabriquer du verre : du sable, du calcin et beaucoup de chaleur

Tout commence par des grains de sable microscopiques, que l’on va faire fondre dans des fours industriels chauffés à 1500 °C. 

Afin de faciliter cette fonte, les fabricants verriers y ajoutent de la soude, de la chaux ; ils incorporent également une proportion variable de calcin provenant du recyclage. Une fois fondue, la pâte de verre est liquide, prête à être coulée dans différents moules pour prendre toutes les formes possibles et accueillir des contenus alimentaires, chimiques, cosmétiques, pharmaceutiques, etc. 

Un score impressionnant pour le recyclage

Depuis les premières consignes de tri sélectif apparues en France en 1974, les Français ont adopté le bon réflexe : ils déposent dans les points de collecte leurs emballages en verre, donnant ainsi une seconde vie à ce type de déchets. D’après une étude menée par Citéo, on compte 190 000 points de collecte sur le territoire national, ce qui représente 1 point pour 290 habitants.  Le saviez-vous ? Plus de 2 millions de tonnes d’emballages en verre ont été recyclés en France en 2019, soit un taux de recyclage du verre de 88 %.

« En France, tous les emballages en verre sont collectés ensemble, remarque le Directeur Industriel de la Maison Meneau, ce qui ne permet pas ensuite de fabriquer des bouteilles transparentes, en raison de la couleur verte de nombreuses bouteilles. Le calcin ne servira donc qu’à produire des bouteilles teintées. En Allemagne par exemple, le tri est différencié : verres colorés d’un côté, transparents de l’autre. » Toutefois, le tri atteint son objectif de préservation de la ressource naturelle : l’étude Citéo souligne que « le calcin est devenu la matière première principale de l’industrie verrière. Certains fours fonctionnent avec plus de 90 % de calcin. »

La Responsabilité Élargie des Producteurs : vers plus de réemploi

Malgré ces très bons scores, le processus de fabrication dans les fours reste très énergivore. Les pistes de progrès se dirigent donc vers le réemploi, en remettant au goût du jour des gestes d’autrefois tels que la consigne.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre gouvernemental de la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP), qui concerne les filières productrices de déchets. Le Ministère de la transition écologique la définit ainsi : « Le principe est simple : celui qui fabrique, qui distribue un produit ou qui importe un produit doit prendre en charge sa fin de vie. »

Parce qu’elle s’appuie sur le principe d’une écocontribution versée par les industriels pour financer tout ce cycle de vie, la REP passe par une forte traçabilité, comme en témoigne le Directeur Industriel de la Maison Meneau : « Chaque année, nous déclarons tous les emballages que nous mettons sur le marché ; nous précisons également la quantité de bouteilles réemployables distribuées, ainsi que le pourcentage d’emballages réemployés que nous rachetons pour les re-remplir. »

Concernant le réemploi, il rappelle les objectifs nationaux : « En 2030, nous devrons justifier d’un taux d’emballages réemployés pour nos boissons d’au moins 5 %. Dans l’idéal, nous aimerions bien sûr aller au-delà, conformément à nos objectifs RSE. »

Le projet Grand Huit lancé par Maison Meneau en 2023 répond à cette ambition. Il a commencé par la mise au point d’une bouteille en verre de 75 cl contenant de la limonade. Depuis, toutes les bouteilles de 75 cl ont basculé en réemployable. Et ce n’est qu’un début ! Car Maison Meneau souhaite élargir sa gamme de bouteilles réemployables : « Actuellement, nous faisons nous-mêmes nos essais de réemploi pour les 25 cl et 50 cl. Nous menons des tests avec des entreprises locales pour les remplir, les vider, les laver, les remplir à nouveau, et les reconditionner pour le transport… jusqu’à 3 cycles complets. Le but est de mesurer le taux de casse et la faisabilité générale. » Les résultats sont en cours d’analyse, mais ce qui est certain, c’est que les recherches vont se poursuivre. Le réemploi a de l’avenir !